L’urologue Aurel Messas, un des pionniers de la chirurgie mini-invasive en urologie en Europe s’est entretenu avec la presse sur le cancer de la prostate. Il a fait des éclaircissements sur la prévention de cette maladie.
De passage en Côte d’Ivoire, dans le cadre du projet médical Talent fruit de la collaboration entre l’hôpital américain et la Pisam, le docteur Aurel Messas a partagé son savoir-faire avec ses collègues ivoiriens. A cette même occasion, il a instruit sur les dispositions à prendre afin de prévenir voire guérir du cancer de la prostate.
Quand consulter ?
L’urologue a situé la période de la première consultation de la prostate à partir de laquelle tout homme doit penser à se faire examiner. Selon lui, cinq ans après la quarantaine révolue est la période idéale.
« En Afrique, 45 ans est le premier moment où on doit absolument faire un dosage sanguin et une consultation, un dosage du Psa. Le Psa est un dosage qu’on fait dans le sang et qui permet de dépister le cancer de la prostate. Le cancer de la prostate est une maladie qui évolue pendant longtemps sans donner aucun symptôme » a-t-il préconisé aux patients et par extension à tout homme.
Le chirurgien a insisté sur la prévention. Car, à l’entendre, plusieurs hommes sont complexés à idée de parler de leur intimité. Ainsi, il prévient « si on attend d’abord d’avoir des symptômes pour consulter, il est souvent déjà trop tard. Et ce qui est très étonnant est que par peur des conséquences d’un cancer de la prostate, les gens ne consultent pas. Et c’est comme ça ils provoquent ces complications.
Les préjugés
A en croire le médecin Aurel Messas, plusieurs appréhensions demeurent dans l’esprit des hommes. Peu importe leur situation financière et sociale. Il explique que « les gens pensent que le cancer de la prostate égale impuissance et incontinence ». Pourtant, des techniques modernes permettent de palier à ces deux inconvénients que pourraient causer cette pathologie masculine.
Par ailleurs, le chirurgien a également tenu à sensibiliser sur le dépistage précoce du cancer de la prostate. A l’entendre, c’est de cette manière que les coûts de traitement pourront être maîtrisés.
Grâce au dosage du Psa, on arrive à le guérir sans provoquer de séquelles
« Aujourd’hui quand on traite un cancer de la prostate très tôt, en le dépistant très tôt, grâce au dosage du Psa, on arrive à le guérir sans provoquer de séquelles. Il y a des techniques modernes qui permettent qu’il n’y ait plus d’impuissance et d’incontinence après le traitement du cancer. Le traitement du cancer coûte moins cher quand il est dépisté tôt que quand il est dépisté tardivement » a-t-il souligné.
Notons que pendant son séjour en Côte d’Ivoire, Dr Aurel Messas a pu consulter 40 patients. Il est également intervenu chirurgicalement sur 15 cas de cancer de la prostate. Il traite les maladies de l’appareil urinaire de l’homme et de la femme mais aussi de l’appareil génital masculin.
(L’info drome)